Si cette formule offre souplesse et tranquillité aux consultants, elle ne doit pas devenir synonyme de précarité pour les salariés. Voici quelques clés pour tirer le meilleur parti de ce système qui demeure un win-win dans certains cas de figure bien précis.
À la base du système, un triangle vertueux.
Au départ, le portage a été conçu pour permettre à un indépendant de rester son propre patron tout en profitant des avantages du salarié. Dans la pratique, il continue à travailler pour ses clients alors qu’une troisième entité, la société de portage, facture pour son compte et lui verse en retour un salaire lissé sur l’année. Le professionnel garde donc sa liberté d’autoentrepreneur tout en bénéficiant de revenus plus réguliers, de congés, des assurances et d’un allégement de ses tâches administratives.
Pour qui est-ce idéal ?
Il existe deux profils type de professionnels pour lesquels ce dispositif est particulièrement bien adapté. Tout d’abord, le consultant indépendant qui opère régulièrement pour un certain nombre de clients différents. Celui-ci va, par le portage, améliorer son niveau de cotisation (retraite et chômage), pouvoir accéder à des congés payés et réduire son temps passé à s’acquitter des charges sociales et à facturer ses clients. L’autre cas de figure est celui d’un consultant recruté par une société pour une mission temporaire bien précise, comme l’organisation d’un événement ou la réalisation d’un audit par exemple. Pour l’employeur, cette solution permet d’engager ponctuellement de nouveaux talents sans avoir à les ajouter à leur masse salariale.
Où sont les abus ?
Récemment, la presse s’est fait l’écho, d’entreprises qui utilisent le partage salarial pour employer des collaborateurs réguliers de manière plus souple et disons-le plus précaire. Dans l’audiovisuel notamment, des journalistes se sont plaints de se voir proposer des contrats signés par l’intermédiaire de sociétés de portage alors qu’ils travaillaient en réalité depuis des années pour le même employeur. Outre, l’impact sur la sécurité de leur emploi, ils perdaient du même coup nombre d’avantages contractuels accordés normalement par leur entreprise (13e mois, meilleures cotisations retraite…). On le voit, le portage ne doit en aucun cas devenir un CDI déguisé.
Consultants, faites le bon calcul !
Si vous êtes free-lance, consultant en mission temporaire, apporteur d’affaires ou même en phase de création de votre entreprise, le portage est réellement une option à considérer. Pour vous aider à y voir plus clair, nous avons mis à votre disposition un simulateur en ligne sur notre site qui vous permet de calculer votre salaire mensuel avec cette formule. Et si vous vous posez encore des questions sur ce mécanisme de salariat d’un genre nouveau, n’hésitez pas à consulter nos experts Upskills pour en savoir plus.